Julia Simon lors du mass-start à Ostersund , le 12 mars 2023. ANDERS WIKLUND AP Cyril Burdet, l'entraîneur l'équipe France féminine biathlon, a prévenu « Tout l'enjeu du week-end est rester sur le même cap malgré toute la pression qui l'entoure. Et ce qui n'était qu'une question temps, alors que son avance sur ses adversaires n'ont cessé grandir après course, c'est désormais chose faite 26 ans, Julia Simon remportera son premier globe cristal à l'issue course saison qui s'achève ce dimanche Oslo en terminant 5e poursuite d'Oslo- Holmenkollen et devant ses adversaires directs, samedi 18 mars, Française est assurée finir vainqueur du classement général Coupe du monde, avant même dernière l'année, dimanche. « J'ai du mal à réaliser, expliquait Julia Simon à l'issue de sa course sur La Chaîne L'Equipe. C'est l'aboutissement de quatre-cinq ans de travail, c'est un rêve. » La course sprint du jour a été remportée par l'Allemand Denis Hermann-Wick, la Française Chloé Chevalier se classant 4e grâce à un 1010 au tir. Si 2022 avait été l'année son compatriote Quentin Fillon Maillet, qui s'est paré cristal après avoir remporté cinq médailles aux JO Pékin, 2023 sera celle Julia Simon. Dès troisième course du calendrier, la Française a donné le ton en remportant poursuite de Kontiolahti , avec un 2020 au tir. Puis 8 décembre, une semaine seulement après le début de la saison, elle a pris dossard de leader jaune grâce à sa troisième place au sprint à Hochfilzen . Le maillot ne quitte plus ses épaules depuis. « Je suis très heureuse pour elle et que le gros globe rentre à la maison, se réjouit Sandrine Bailly, la dernière Française à l'avoir remporté, en 2005. Ce qui m'a le plus impressionné, c'est sa régularité. Sur les vingt et une courses individuelles de Coupe du monde de la saison, Julia Simon n'a en effet terminé qu'à trois reprises hors du top 10. dix fois sur le podium, pour trois victoires . Outre le gros globe de cristal qui récompense sa victoire au classement général, Simon a également mis la main sur le petit globe de poursuite et se retrouve en tête du classement du départ groupé, avec une seule course à venir. « Tout au long de l'année, le maître mot a été de faire à chaque fois des courses complètes, explique Cyril Burdet. C'est ainsi que vous obtenez ce résultat final. » 93% de réussite au tir couché Une consécration qui est aussi - surtout - le fruit ses progrès en tir couché avec 93 % cibles dégagées cet hiver, la Française affiche un taux réussite supérieur 9 points et 21 points par rapport à 2022 2021. Appelé en février 2020 à reprendre le costume d'entraîneur tir l'équipe France féminine, Jean-Paul Giachino se souvient "Je lui ai dit que c'était deux ans travail et elle m'a répondu qu'elle n'avait que deux ans. Alors j'ai dit à lui, "Au revoir, je ne peux pas t'aider si tu n'es pas prêt à être patient." Au printemps 2020, la biathlète des Saisies a donc commencé à réapprendre les fondamentaux du tir couché, plus technique que le tir debout, qu'elle maîtrisait déjà. « Il y a trois étapes, explique le coach. La respiration, appelée entrée de cible, visée, qui consiste à bloquer la cible, et le lâcher, qui correspond à une pression du doigt sur gâchette. En suivant un mode d'emploi précis, Julia Simon a remporté son premier titre mondial individuel aux Championnats du monde à Oberhof en février. A seulement 10ᵉ du sprint à plus d'une minute de tête de course, Française a effectué une folle rentrée, bien aidée par son efficacité derrière carabine , pour décrocher l'or à poursuite . « C'est un sacré résultat, j'ai vraiment fait un pas dans la gestion de mes émotions, avait-elle réagi au micro de La Chaîne L'Equipe. "Dès l'âge de 3 ans, j'ai voulu être champion" Née à Albertville, ville hôte des Jeux olympiques d'hiver de 1992, Julia Simon a grandi dans la station olympique des Saisies, où son père était pisteur. De quoi nourrir ses rêves de devenir une athlète de haut niveau dès son plus jeune âge. « Je crois que j'en ai toujours voulu. Dès l'âge 3 ans, j'ai voulu être champion », confiait, sur le site de l'équipe France olympique en 2022, celui qui a aussi un CAP en menuiserie et travaille le bois. dès qu'elle a du temps libre. . Si Julia Simon se décrit comme une personne "assez timide", le staff des Bleues l'encense, une athlète "extrêmement motivée", "facile à entraîner" et "lucide sur sa performance". "Elle est vraiment mature dans sa carrière et elle puise la quintessence de toutes ses expériences passées, bonnes ou mauvaises", résume Cyril Burdet. Comme Quentin Fillon Maillet l'an dernier, Savoyarde est soudainement passée de l'ombre à lumière, elle qui a terminé à douzième place du classement général de Coupe du monde en 2022. Comme lui auparavant, elle a dû regarder ses compatriotes pour briller tout en attendant leur heure. . Jean-Paul Giachino raconte également cette anecdote "L'année dernière, elle était à côté de moi quand Justine [Braisaz-Bouchet] a remporté très convoitée mass start d'Oslo [la dernière épreuve de la saison, le 20 mars 2022] et remporté petite spécialité globe. Elle m'a dit « Elle a réalisé mes rêves. J'ai juste répondu « Patience. Ça arrivera". A peine un an plus tard, la récompense est bel et bien là pour Julia Simon. Laura Potier Gotopnews.com