Nation | dimanche 19 mars 2023 à 15:30
La tension est passée d'une encoche ce week-end en France, dans la rue comme dans les expressions politiques, comme à l'examen lundi des requêtes de la censure déposées après l'appel du gouvernement à l'article 49.3 de la Constitution de faire adopter la réforme des pensions sans vote. La radicalisation? Alors que les affrontements avec la police ont eu lieu à Paris samedi pour la troisième nuit consécutive et que des milliers de personnes ont de nouveau défilé dans le reste de la France, tous les observateurs craignent une cristallisation du mouvement de l'opposition aux reformatrices. Selon la préfecture de la police, citée par plusieurs chaînes de télévision, plus d'une centaine de personnes ont été arrêtées, une figure fortement par rapport aux nuits précédentes. La nuit de samedi au dimanche, la permanence du président des républicains Eric Ciottia également été vandalisé, a-t-il annoncé sur Twitter. Lisez également "C'est sa responsabilité" Philippe Martinez accuse Macron d'avoir nourri la colère des manifestants avec le 49.3 Sur la façade, le slogan "la motion ou le trottoir" a été tiré. "Les voyous qui ont fait cela voulaient faire pression sur mon vote lundi", a déclaré Eric Ciotti sur Twitter, ajoutant qu'il ne céderait pas à la terreur. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a souligné sur BFM TV que la grande majorité des manifestations samedi avaient eu lieu "avec détermination et calme". "Nous avons toujours condamné la violence sur la touche des manifestations", a-t-il dit, avant d'ajouter "C'est sa responsabilité si la colère est à ce niveau." "Ce sera un moment de vérité" Interrogé sur l'issue possible des votes de lundi à l'Assemblée nationale, le ministre de l'économie Bruno Le Maire a répondu au Parisien "Je pense qu'il n'y aura pas de majorité pour faire tomber le gouvernement, mais ce sera un moment de vérité." "La réforme des pensions vaut-elle, oui ou non, la chute du gouvernement et le trouble politique? La réponse est clairement non », a-t-il ajouté. Pour Manuel Bompard, coordinateur de la France rebelle, l'utilisation de 49.3 est au contraire "le signe d'une fin de règne". "Je ne me cache pas, ce gouvernement effectue une politique qui, à mon avis, n'est pas légitime, estPas dans la majorité de la population ", a-t-il déclaré sur l'Europe."Lorsque je dépose auprès de Mycollegues, une motion de censure est de faire baisser cette réforme, mais c'est aussi pour faire baisser ce gouvernement." La semaine à venir sera également marquée par un nouveau neuvième jour de grève et de manifestations à l'appel de l'Inter-Union jeudi, et par la continuation du mouvement dans les raffineries avec, dans la clé, la question d'un éventuel impact sur l'offredes stations de service. Un porte-parole de TotalEngies a déclaré à Reuters que 34% du personnel opérationnel des raffineries et dépôts de groupe en France étaient en grève dimanche matin. Gotopnews.com
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